Ce mail a été envoyé le 08/05/2025 à tous les députés ayant signé cette lettre demandant la démission de Francesca Albanese.

Chers et chères Députés,

Vous avez récemment signé une lettre qui vous associe à la défense du sionisme, une idéologie que vous semblez endosser sans réserve.

Pour rappel, le sionisme, né en Europe comme nationalisme juif, porte en lui les dérives des nationalismes européens les plus destructeurs. Parti d’un rêve d’autodétermination, il s’est mué en une idéologie manichéenne, propagandiste, suprémaciste et impérialiste, drapée dans un romantisme belliqueux et une nostalgie falsificatrice. Chez nous, il noie l’oppression d’un peuple dans des débats sophistes comme « il y eut de gentils sionistes » ou « antisionisme = antisémitisme » ou « bla-bla antisionisme c’est vouloir tuer 10 millions de juifs ».

Vous n’ignorez sans doute pas que certains de vos collègues peut-être juifs figurent parmi les premiers signataires de cette initiative. Je présume que vous vous êtes dit l’un des trois :

1. En bon républicain, je suis indifférent à leur appartenance.
2. Les réseaux sionistes sont influents, et je leur dois ma position, continuons à leur être inféodés.
   
3. Les Juifs en Palestine sont préférables aux Arabes ; ils sont plus proches de l’Europe, plus « civilisés », plus scientifiques. Chassons les Arabes et implantons l’Europe au Levant.

Si c’est le cas n°1, vous faites preuve de naïveté. Auriez-vous sans réserve signé une lettre de Franco-Russes sur la Russie? Si c’est le n°2, vous êtes opportunistes et trahissez les intérêts de la France. Si c’est le n°3, vous cautionnez une vision raciste et suprémaciste.

L’influence des réseaux juifs sionistes en France, souvent discrète et jamais publiquement dénoncée, étouffe le débat démocratique. Lorsqu’un député ou un ministre a des liens familiaux, affectifs ou financiers avec Israël ou sa diaspora, les électeurs ont le DROIT de le savoir. Cela est d’autant plus crucial en temps de guerre, où la diplomatie, l’image morale de la France et ses choix stratégiques sont en jeu. Nous ne demandons pas d’exclure cette influence, mais de la rendre transparente.

De nombreux Juifs français soutiennent le sionisme aujourd’hui. Sans présumer de leurs intentions, je ne crois pas qu’ils agissent par malveillance concertée. Leurs réseaux, puissants et bien intégrés, sont simplement aussi bêtes que les autres, et davantage vulnérables à l’idéologie totalitaire du sionisme, qui exploite leur peur en criant « antisémitisme ! » et en désignant les « arabo-musulmans » ou les « nazis » comme des menaces existentielles. Ils bénéficient aussi du soutien de groupes juifs américains qui abondent leur fanatisme intellectualisant et meurtrier. Tous ensemble, ils ont une influence médiatique et politique gigantesque, qu’ils n’ont pas volée, mais qui n’en est pas moins problématique.

La démocratie française souffre d’un silence toxique sur l’influence de ces réseaux juifs sionistes, et sur la négation du fait que l’idéologie sioniste a d’abord des Juifs comme relais. Au lieu d’un débat franc, on nous sert des mots creux comme « République« , « universalité« , « Science », « démocratie libérale » ou « État de droit« , qui ne veulent plus rien dire tant les sionistes les ont corrompus. Une démocratie asphyxiée par des tabous et des mots perdus court à sa perte, et pourrait même, par ironie tragique, précipiter une nouvelle catastrophe, y compris pour les Juifs.

À vous, Mesdames et Messieurs les Députés, de briser ce silence. N’attendez pas que les Juifs eux-mêmes, souvent divisés ou intimidés, portent seuls ce débat. Osez nommer l’influence des réseaux pro-israéliens, comme on pointerait celle de tout autre groupe de pression. Questionner l’objectivité d’une personne juive sur toute question se rapportant à l’État-nation juif, n’est pas antisémite : c’est légitime, nécessaire et sain.

Le premier pas, c’est de montrer crocs et muscles à Israël. On n’arrête pas un tyran avec des postures pacifistes, on le rentre dans sa boîte en lui faisant peur. Israël doit savoir qu’on est prêt à la guerre et à le démanteler. Actuellement, vous le laissez s’immiscer dans tous les programmes européens (premier bénéficiaire par tête des ERC, de plus en plus présent dans la défense), comme pour le remercier d’être monstrueux, et sans jamais demander leur avis aux français.

Vous devez aussi accepter qu’en cas de conflit, des vies juives seront perdues. L’eau mouille, le feu brûle, et la guerre tue, que l’on soit Juif ou pas. On ne peut pas voir chaque Juif tué ou torturé au Moyen-Orient, dans une zone colonisée par des Juifs, comme une nouvelle Shoah qui justifierait une vengance impitoyable. Et d’ailleurs, si l’on démantèle l’Etat Juif actuel et si l’on redessine ses frontières, d’autres Juifs mourront dans la bataille, et ce ne sera toujours pas une Shoah, tant que le but n’est pas d’exterminer les Juifs mais d’opposer leur Etat suprémaciste.

Si vous ne faites rien, l’Histoire gardera vos lettres et retiendra que vous étiez complices, des complices bêtes, lâches ou mauvais, mais dans tous les cas des complices. Donner Nétanyahou en pâture à notre opinion est d’une terrible petitesse, cela ne vous dédouannera pas. En réalité, les vrais monstres, ce sont ceux dans la diaspora et dans ses amis qui couvrent, financent et relativisent les crimes de l’Etat juif puis disent « Oh le méchant Nétanyahu ». Leur art des mots et de la temporalité est d’une grande perversité.

Avec mes salutations et mes voeux de courage,