Humeur trompée

Apparaissent aujourd’hui sur le bio et la diminution de la consommation de viande les mêmes discours pseudo-scientifiques que sur le climat il y a 10 ans. Sur le climat, on nous disait « le climat a des fluctuations naturelles », « le climat a toujours subi des cycles de réchauffement et de refroidissement ».

Aujourd’hui, ce qui fleurit, ce sont les discours du type « le bio utilise plus de terres pour produire la même quantité de nourriture », « les terres d’élevage ne sont de toute façon pas cultivables », etc.

Tous ces discours ont deux choses ont commun :

1. Ils sont justes.

2. Ils sont volontairement trompeurs. Bien sûr que les scientifiques qui vous alertent sur la consommation de viande et le réchauffement climatique sont conscients de tout cela ! Et de la même manière que les climatologues ont très tôt su faire la différence entre un réchauffement anthropique et des fluctuations climatiques naturelles, les gens qui font de la simulation de la consommation agricole et de l’usage des sols font la différence entre les pâturages non remplaçables par de l’agriculture (trop secs, trop escarpés) et les pâturages qui seraient cultivables.

Et quand on vous dit : on peut nourrir la planète entière avec de l’agriculture biologique, tout en utilisant moins de terres arables (et donc en reforestant), à condition de manger drastiquement moins de viande, bien sûr que les études peuvent se tromper légèrement, c’est un sujet complexe, mais avant tout, elles sont pour la plupart bien faites et prennent en compte tous ces faits qu’on leur reproche trop rapidement de ne pas considérer!


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